A la 103ème année suivant le règne d’Aegon, Jaehaerys mourut et laissa le royaume à son petit- fils Viserys I. Le nouveau roi se maria avec une dame de la maison Arryn, qui lui donna trois enfants, dont seule la princesse Rhaenyra survécut jusqu’à l’âge adulte. En vertu d’un principe de succession cognatique et en l’absence d’enfant mâle, Viserys commença l’éducation de sa fille pour en faire son héritière : il l’associa aux réflexions sur les affaires du royaume et la fit participer aux réunions du Conseil restreint. De nombreux nobles, ayant compris que Rhaenyra serait la future reine, cherchèrent à gagner ses faveurs. Cependant, à la mort de sa première femme, Viserys se remaria avec une dame de la maison HighTower et engendra cinq enfants : une fille et quatre fils, dont l’aîné fut nommé Aegon II. De son côté Rhaenyra consolida ses prétentions en se mariant d’abord avec la Main du roi, Lyonel Strong, Seigneur d’Harrenhal dont elle eut trois enfants, ensuite avec son cousin Maegon Targaryen, qui lui donna deux fils : Aegon III et Viserys II.
En l’an 128 après le règne d’Aegon, Viserys I trépassa. Son testament stipulait que sa fille Rhaenyra devait lui succéder sur le trône de fer. S’opposant à ces volontés, Ser Criston Cole, seigneur commandant de la garde royale, couronna le prince Aegon II. Les raisons qui poussèrent Criston Cole à agir sont encore sujettes à débat : certains pensent qu’il était animé par l’ambition, Aegon étant bien plus jeune et par conséquent plus malléable que sa sœur. D’autres y voient un acte de vengeance d’amant éconduit par Rhaenyra. D’autres encore lui prêtent de nobles intentions : la protection des coutumes Andales, et plus spécifiquement de la règle coutumière successorale de primogéniture agnatique. L’accession de Rhaenyra au trône de fer aurait été perçue, de ce point de vue, comme un dangereux précédent d’introduction du principe cognatique pour la noblesse Andal.
Rhaenyra contesta la légitimité de son frère. Elle put appuyer ses prétentions sur le soutien d’une majorité de nobles - qui correspondaient souvent, d’ailleurs, à ceux ayant courtisé ses faveurs pendant les dernières années. Ses plus notables alliés furent :
Aegon II ne fut cependant pas seul pour mener son combat. De nombreux seigneurs souhaitaient en effet préserver les traditions Andales ou voyaient favorablement l’accession au trône d’un roi souffrant d’une légitimité plus fragile. Les plus importants furent :
131 ans après le couronnement d’Aegon premier du nom et immédiatement après la mort d’Aegon Second, le conflit prit fin. Le trône échut à Aegon III qui, en épousant la fille de son défunt rival et oncle, unifia les deux factions belligérantes.
La « Danse des dragons » fut la plus terrible guerre qu’aient connu les 7 royaumes. Des villages entiers disparurent, des maisons s’éteignirent - tels les Strong d’Harrenhal dont il ne reste qu'une branche bâtarde très éloignée) - et les dragons furent presque tous exterminés. Le roi Aegon III, plein de rancune envers ces bêtes pour la mort de sa mère, ne prit guère soin des dragons survivants. En conséquence, le dernier représentant de leur espèce s’éteignit en l’an 137. Le roi essaya, par la suite, de faire éclore les œufs qu'il lui restait en faisant venir neuf magiciens d’Essos, mais sans succès. Il est depuis lors surnommé Aegon le fléau des dragons dont le monde est depuis, les septs en soient loués, bel et bien préservé.